Pierre Delye se présente comme «raconteur d’histoires». 
Ce n’est ni par coquetterie, ni par fausse modestie, c’est tout simplement comme cela qu’il se voit, qu’il se pense. 
Car c’est ce qu’il aime : raconter des histoires.


 Pour y arriver, il a d’abord commencé par écouter sa mère, enjoliveuse du passé, émerveilleuse d’un quotidien de petite fille du bord de mer avant et pendant la seconde guerre mondiale à Grand-Fort Philippe près de Dunkerque.
Puis, il a pris son envol narratif en devenant lecteur-partageur de ce qu’il lisait en le racontant à ceux qui ne l’avaient pas lu, il en peuplait ses jeux de petit garçon et les aventures au coin de la rue. Inévitablement, il se découvrit un appétit conséquent pour les blagues et les histoires drôles et comme, en plus, il lisait tout ce qui lui tombait sous la main ou sur la tête, on se mit à lui offrir des livres et notamment des livres de contes et de légendes… il n’en fallait pas moins, il n’en fallut pas plus.

Quelques années plus tard, il découvre qu’un métier existe: conteur ! La même année, ou presque, on lui propose de jouer dans « les fourberies de Scapin » en commedia del’arte et après avoir fait ses premiers pas sur scène, en juin 1990, pour la première fois, il dit « il était une fois » face à un public. C’était pour une légende et c’était parti.
 

  Il arrête vite le théâtre car le conte prend toute la place. C’est à cette place de conteur qu’il se sent le mieux, le plus juste. Il rencontre Michel Hindenoch qui sera le seul conteur avec qui il suivra des formations (pour le jeu de masque, le clown, le chant, la voix off dans l'audiovisuel et il ira voir ailleurs) et qui l’aidera pour un de ses premiers spectacles : « Les contes du colporteur ».




 Après avoir hésité, en 1994, il se décide : puisqu’il est conteur, c’est ce qu’il sera et de façon professionnelle. Il s’inscrit au concours des conteurs de Chevilly-Larue où il obtiendra le second prix et le début de la reconnaissance. Et où, et surtout, il rencontrera Henri Gougaud et Bernadette Bricout. Rencontres importantes s’il en est : avec lui, il fera sa première partie au festival d’Ambert et qui lui dira « tu es un écrivain » ; avec elle, il fera entre autre sa première émission de radio, sur France Culture.

 En 2002, il rencontre Michèle Moreau, directrice-fondatrice des éditions Didier Jeunesse qui lui proposera d’écrire des livres pour les enfants et les grands qui les accompagnent, ce qu’il acceptera dans la joie.
Son premier livre paraîtra en 2003
« Le P’tit Bonhomme des bois ».

  



Depuis, il raconte inlassablement des histoires. Il les raconte sur scène, son «milieu naturel», en solo ou en duo (avec Grégory Allaert son musicien et complice) et il continue d’écrire des livres adaptant ses histoires pour le livre ou en créant des originales.